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Des élèves de l'école Alexandre Bernard font "classe dehors"

Nos écoles innovent !

Éducation

C’est l’heure des inscriptions scolaires ! Dans nos écoles publiques, différentes initiatives voient le jour pour améliorer le bien-être et le confort éducatif des enfants. Présentation.

Des classes flexibles pour améliorer le confort des élèves

Pas toujours facile de rester assis sur une chaise toute la journée. Pour répondre aux besoins croissants des élèves, l’école élémentaire Madame de Sévigné s’est équipé de mobilier dit « flexible ». « Certains enfants ont besoin de bouger très régulièrement, ce qui nuit à leur concentration car ils doivent déjà se concentrer pour rester en place » explique Elise Coucurou, directrice de l’école élémentaire Madame de Sévigné. À l’occasion du renouvellement du mobilier, s’est donc posée la question d’investir dans des tables et chaises ergonomiques et modulables, plus adaptées aux besoins des enfants. Tabourets culbuto, tables hautes sur roulettes, tables légères et déplaçables, chaises dynamiques… ont donc pris place dans trois classes de l’école. Autant d’équipements qui améliorent le confort des élèves et facilitent les apprentissages. « Nous pouvons changer de configuration de classe plusieurs fois par jour. Les enfants vont travailler seuls ou en îlot modulable. Ce sont eux‑mêmes qui déplacent le mobilier, ce qui leur permet d’être actifs pendant quelques minutes pour mieux se concentrer ensuite » poursuit la directrice.
Du point de vue des enseignants, le principe de classe flexible est largement apprécié « notre posture d’enseignant n’est plus la même, on se déplace beaucoup vers les élèves, le travail en groupe est plus facile à mettre en place, et la gestion des conflits
simplifiée du fait que les élèves ne soient jamais à la même place » précise la directrice.
Pour équiper ces classes, l’école a bénéficié d’une dotation de l’État de 24 000 € et d’un financement de la ville à hauteur de 4 000 €. L’objectif est d’équiper progressivement toutes les classes de l’école.

Plus de sport dans nos écoles

Après les cours « Oasis », place aux cours actives et sportives ! L’an dernier, un programme de débitumage des cours avait été mené pour apporter des espaces de fraîcheur et de verdure. Cette année, la ville s’est engagée à développer la pratique du sport à l’école. Des espaces avec des modules en bois (poutres et pas de géant) ont été créés dans chaque cour d’école élémentaire publique lors des vacances de février. Un investissement à hauteur de 10 000 € qui va permettre aux enfants de développer leur agilité, leur équilibre ou encore de stimuler leur créativité en imaginant de nouveaux parcours ou règles de jeu.
Encourager l’activité physique dans les cours est aussi un enjeu de santé publique, la sédentarité des enfants n’ayant jamais été aussi élevée. « En mettant en place des installations ludiques dans les cours, on incite les enfants à bouger et à se dépenser, tout en jouant » explique Myriam Rialet, adjointe à la scolarité. «C’est aussi une façon de rendre nos cours moins genrées. On s’éloigne progressivement du terrain de foot au centre de la cour quasiment dédié aux garçons. Installer ce type d’équipement permet aux filles de se réapproprier l’espace extérieur et d’encourager des activités sportives plus mixtes. » poursuit Florent Caillet, adjoint aux sports

Mieux apprendre grâce à « la classe dehors »

Dans les écoles, le concept de classe dehors émerge. Que ce soit de manière régulière ou ponctuelle, certains élèvent de la commune bénéficient d’apprentissages à l’extérieur, un dispositif qui rencontre un succès auprès des enfants comme des équipes enseignantes.

Les chercheurs l’ont démontré : la zone de mémorisation du cerveau est reliée à la zone de plaisir. Ainsi, un enfant va mieux retenir une leçon lorsqu’elle est associée à un moment de plaisir. Ce concept, Sophie Langevin, enseignante à l’école Alexandre Bernard, l’a bien intégré. Tous les mardis après-midi, elle sort avec ses élèves de CE1/CE2 faire classe dehors. Qu’il fasse beau ou mauvais temps, les enfants se rendent sur « l’aire terrestre éducative » boulevard de Bellevue, un petit terrain enherbé proche de l’école. « On apprend d’une autre manière. Par exemple, les enfants vont travailler sur les notions de géométrie en mesurant la taille du terrain ou la circonférence des arbres » raconte l’enseignante. «On a des bottes, des pantalons de pluie, des manteaux » raconte Célia qui apprécie beaucoup de faire classe à l’extérieur «parce qu’on peut courir et faire des activités dans la nature ». Et quand il pleut beaucoup ? «Nous faisons une balade et nous en profitons pour observer la nature, ramasser des  champignons… » poursuit l’enseignante qui constate un climat de classe beaucoup plus apaisé. « Les enfants profitent de la lumière naturelle, ils travaillent en coopération avec leurs camarades et sont tout le temps en mouvement, ce qui favorise la mémorisation ».
Certains mardis après-midi, une intervenante extérieure, Audrey Tachoire de Part’Nature, propose des ateliers d’éducation à l’environnement. Jouets buissonniers, découverte des plantes comestibles, repérage des oiseaux, peinture végétale…, les enfants s’éveillent au monde végétal et animal et apprennent à le respecter. Ces interventions sont possibles grâce à l’engagement de la classe dans le dispositif « Aire Terrestre Éducative » financé en grande partie par l’Office Français de la Biodiversité.

À l’école Albert Camus, les élèves aussi profitent de cours à l’extérieur. Trois classes du CP au CE2 se déplacent dehors une fois par semaine. Parc du Clos Géréon, parc du château, centre-ville, bords de Loire,… tous les lieux à proximité immédiate de l’école sont exploités. « Nous saisissons toutes les occasions de faire nos apprentissages à l’extérieur. Nous y travaillons des notions de sciences, mais pas seulement : lecture en plein air, sport, mathématiques et ateliers coopératifs sont également au programme » explique Anne-Lise Brossard, directrice remplaçante du groupe scolaire Albert Camus. Ce projet est une des actions éducatives mises en place dans le cadre de la thématique de l’année de l’école : « la nature ».

Le plaisir de cultiver dès le plus jeune âge

Les élèves de la maternelle Madame de Sévigné s’éveillent à la culture potagère. Depuis cette année, l’école a mis en place un projet jardin pour les enfants de la petite à la grande section. Ils bénéficient des conseils de Cyril, jardinier, qui les accueille dans la parcelle qu’il cultive aux jardins familiaux. Tous les mois, les élèves se rendent à pied dans son jardin pour observer les plantations. Ils sont invités à toucher, sentir et goûter les légumes. Grâce aux récoltes, des temps de cuisine sont organisés en classe. « Ce projet permet d’enrichir le vocabulaire, d’observer le cycle de vie des plantes, de découvrir les légumes de saison et de sensibiliser les enfants à une alimentation saine. » explique Kildine Challier-Jonchère, la directrice. L’école a aussi créé un jardin pédagogique. Après chaque visite aux jardins familiaux, les enfants mettent en pratique leurs découvertes en semant et plantant : artichauts, fèves, salades, persil, et bientôt pommes de terre, tomates, betteraves, petits pois et carottes… Un projet
qui éveille les sens des élèves en cultivant le plaisir d’apprendre au contact de la nature !