A la maternité, de l’art pour accompagner les parents et leur bébé

Depuis le mois de juillet, les murs de la maternité accueillent les sérigraphies d’Eva Taulois. Un travail mené sur 9 mois, suite à une immersion de l’artiste au sein de la maternité. Eva Taulois est en effet allée à la rencontre des familles et du personnel : avant, pendant et après l’accouchement.
De cette observation, est née une peinture abstraite, reproduite en sérigraphie et installée sur différents murs de la maternité : en salle de naissance, dans les chambres, en salle de repos…
L’œuvre est composée d’une succession de formes à la fois géométriques et organiques, aux teintes légères et parfois denses, avec différents traitements graphiques… à l’image de la variété des rythmes et des émotions que l’artiste a pu observer durant son passage. « L’attente d’un enfant peut s’avérer longue et très préparée, avec un calendrier précis, mais tout peut s’accélérer d’une minute à l’autre. Il y a des moments d’attente, d’urgence, des moments doux et d’autres intenses. Il y a le rythme des bébés, des familles et de l’équipe soignante. C’est tout cela que j’ai pu observer et que j’ai voulu montrer dans mon travail » explique l’artiste qui a pu assister à des cours de préparation à l’accouchement, rencontrer des parents avant et après la naissance de leur enfant, suivre les équipes dans les moments les plus intenses.

Pour que cette œuvre accompagne les parents après la maternité, elle a été reproduite sur un dépliant en risographie deux couleurs. Il s’agit de ce que l’on appelle un « multiple » de l’œuvre. Ce dépliant sera remis à chaque famille avant leur sortie. Ainsi, l’œuvre ne restera pas uniquement sur les murs de la maternité, elle pourra se retrouver sur les murs des chambres des bébés !

« Les 1000 premiers jours »

Ce travail s’inscrit dans le cadre de la démarche « les 1000 premiers jours » initiée par la maternité, un projet qui vise à améliorer la prise en charge des parents et créer un lien d’attachement avec leur bébé, du début de la grossesse aux deux ans de l’enfant. « Le volet culturel a toute sa place dans ce projet, nous sommes sensibles au passage des artistes dans notre établissement, à l’influence de leur travail sur le personnel et sur les patients » explique Sandrine Delage, directrice du Centre Hospitalier Erdre et Loire. C’est en effet la 2è collaboration du MAT avec l’hôpital. Une résidence avait eu lieu en 2021 avec l’artiste Antoine Dalègre au sein de l’unité pour personnes âgées désorientées de l’EHPAD d’Oudon. Pour les artistes, c’est aussi une expérience enrichissante. Eva Taulois raconte sa chance « d’avoir pu rencontrer les personnes qui animent cette institution publique qu’est l’hôpital, et d’observer le travail remarquable effectué auprès des patients. »