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Ancenis-Saint-Géréon signe le Manifeste de Loire
Environnement
Entouré d’acteurs associatifs et institutionnels du territoire, Rémy Orhon, le maire d’Ancenis-Saint-Géréon, a signé le lundi 6 mai officiellement le manifeste de Loire. Après la ville de Tours, Ancenis-Saint-Géréon devient ainsi la deuxième ville à s’engager dans ce projet d’envergure.
« Plutôt que de mourir pour elle ou avec elle, nous devons vivre la Loire » s’exclamait Rémy Orhon en amont de la signature du manifeste de Loire le lundi 6 mai.
Cette initiative du collectif Vers un Parlement de Loire vise à accorder une personnalité juridique au fleuve pour mieux le défendre. Le manifeste réunit plus de 1100 signataires, parmi lesquels des intellectuels, des scientifiques, des artistes, des citoyens et deux villes qui ont voté le voeu de protéger et de prendre soin de leur écosystème dans lequel la Loire fait figure d’actrice majeure.
« Si le manifeste était à l’origine une initiative plutôt artistique faisant appel à l’imaginaire des citoyens, aujourd’hui il est une mobilisation générale pour la reconnaissance de la Loire comme entité » expliquait Ninon Bardet, du collectif Vers un Parlement de Loire. « Accorder des droits aux rivières et aux fleuves, c’est se donner un autre imaginaire, une autre culture, fondée sur un rapport sensible au monde », renchérissait Mireille Loirat, adjointe en charge de la transition écologique.
« En tant qu’élus, nous avons la responsabilité de protéger tous les habitantes et les habitants de la commune, qu’ils soient humains ou non humains ». Un propos qui a rencontré l’approbation de Christopher Sebaoun, conseiller municipal de la ville de Tours, première ville signataire, qui a déjà mis en place une série d’actions de sensibilisation pour préserver
le fleuve. Car les acteurs présents lors de la signature, aussi divers que le Conservatoire d’Espaces Naturels, Voies navigables de France, le Comité pour la Loire de Demain, Nantes Métropole, les Affluents, Bretagne vivante, la Loire dans tous ses états, le MAT, la Maison Julien Gracq, s’accordaient en effet à dire qu’il est nécessaire d’impulser une culture fluviale et de « travailler les attachements à la Loire » en partant des expériences des habitantes et des habitants avec le fleuve.
D’autres villes devraient signer dans les mois à venir le manifeste. Une journée consacrée au sujet de la personnalité juridique de la nature aura également lieu à l’Assemblée Nationale le 12 juin sous l’impulsion du député tourangeau Charles Fournier. Pour signer le manifeste de Loire : www.parlementdeloire.org
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