Entretien des espaces verts

La commune d’Ancenis-Saint-Géréon accorde un soin tout particulier à remettre de la nature en ville et à favoriser ainsi le retour ou le développement de la biodiversité. Pour ce faire, la gestion différenciée et écologique des espaces verts est un outil nécessaire à mettre en place. Explications.

La gestion différenciée consiste en des interventions ajustées aux caractéristiques de chaque espace. Jusqu’à aujourd’hui, les espaces verts de la commune étaient entretenus en fonction de leurs usages principaux : tonte régulière, arrosage des zones de fleurissement, massifs anciens. Depuis quelques mois, les agents municipaux mènent un travail d’inventaire des sites entretenus par la commune. En fonction de leur classification, un niveau d’entretien a été déterminé afin d’optimiser le temps passé et le résultat, notamment en termes de désherbage. Un parc ou un terrain de sport n’auront désormais plus le même rythme de traitement.

Afin de fournir un habitat serein à la faune et la flore, certains espaces ne seront, par exemple, plus tondus aussi souvent. La sélection de plantes pour les massifs sera adaptée au regard du changement climatique. Certaines plantes, jugées jusqu’à présent comme étant des « mauvaises herbes », ne seront plus arrachées, ces espèces pouvant apporter beaucoup en matière de pollinisation ou d’habitat naturel. Notre paysage urbain va donc s’en trouver transformé.
« Nous préparons l’avenir en changeant profondément nos modes de gestion. La commune gère plus de 140 hectares d’espaces verts et naturels. Cette nouvelle méthode de gestion permettra de favoriser le retour de la biodiversité en ville et de faire des économies d’eau » explique Mireille Loirat, première adjointe à la transition écologique. « Près de 200 000 euros ont été investis sur 2023 dans la végétalisation et la gestion de l’eau avec par exemple l’installation d’ollas au pied de certains arbres nouvellement plantés, de cuves et de récupérateurs d’eau. »

L’équipe des espaces verts est à l’oeuvre pour adapter certains espaces. Par exemple au château où les arbres de la cour ont été entourés d’un périmètre de sécurité qui protège leurs racines des piétinements. Une manière de préserver ces arbres classés comme « remarquables », c’est-à-dire faisant partie de notre patrimoine végétal.

Certaines allées des cimetières ont récemment fait l’objet d’un engazonnement expérimental pour réduire le désherbage. Dans quelques rues, l’enrobé a été découpé en pied de mur pour permettre la désimperméabilisation des sols. Un avantage pour les habitants qui peuvent réaliser des plantations devant leur maison.
Des îlots de fraîcheur, comme sur la place du Millénaire, vont continuer de voir le jour. Ce sera le cas dans les cours des écoles Alexandre Bernard et Albert Camus. L’objectif étant de diminuer la température ressentie au moment des fortes chaleurs.
Les espaces verts de la ville sont parfois des vitrines de ces techniques écologiques. Ainsi, sur des lieux de forte affluence comme la Charbonnière, un exemple de potager urbain en permaculture et libre-cueillette sera installé. Les promeneurs peuvent y puiser des idées pour leur propre jardin.

• 140 hectares soit 126 m² par habitant.
  • Dont 55 hectares de gazon
  • Et 8 hectares de prairies naturelles
• 3 400 arbres
• 9 km de haies