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Quand la jeune génération rencontre la mémoire des aînés

Culture

Les élèves de CM1 de l’école Saint-Louis ont eu la chance d’assister ce matin à une véritable leçon d’histoire à travers la visite de l’exposition consacrée au 80e anniversaire du retour des prisonniers de la Seconde Guerre mondiale.

Guidés par Gilles Rambault, adjoint au Maire, et Charles Fonteneau, président de l’UNC, l’Union Nationale des Combattants, ils ont remonté le fil du temps pour découvrir le destin des 250 prisonniers revenus à Ancenis et Saint-Géréon à l’été 1945. À seulement 9 ans pour la plupart, les enfants ont fait preuve d’un grand intérêt pour un sujet qui touche plusieurs générations avant la leur.

Curieux de savoir si leur histoire était liée à celle de l’un de ces prisonniers, les élèves ont recherché leur nom de famille dans la liste des prisonniers affichée aux murs de la Chapelle des Ursulines. Ils ont également pu retracer le parcours des prisonniers à travers l’Europe grâce à une cartographie. Les enfants sont restés captivés par les longues distances parcourues, parfois jusqu’en Allemagne ou en Pologne.

À travers les objets exposés, Gilles Rambault a fait revivre les récits de ces hommes, donnant vie à leurs souvenirs et aux objets qu’ils ont fabriqués ou conservés pendant leur captivité. Il a ensuite évoqué leur retour à Ancenis à l’été 1945, ainsi que les difficultés rencontrées dans leurs familles après cinq années d’absence, n’hésitant pas à interroger les élèves : “Et vous, comment auriez-vous réagi à la place de leurs enfants ?”. Question à laquelle ils ont répondu très spontanément qu’ils seraient ravis de le revoir après 5 ans.

Charles Fonteneau est intervenu pour expliquer qu’à leur retour, les prisonniers n’ont pas raconté ce qui leur était arrivé. Ils ont repris la vie sans laisser la place à l’émotion qu’ils ont gardée pour eux.

Alors que la fin de la Seconde Guerre mondiale célèbrera ses 80 ans le 8 mai prochain, l’objectif de cette exposition, découverte par plusieurs classes de CM1 et de CM2 de la commune, est de perpétuer la mémoire, à une époque où les témoins sont de plus en plus rares.

Et c’est une mission réussie, à en croire Rose Mary, 9 ans, qui explique avec maturité pourquoi cette exposition lui semble importante :
« Aujourd’hui, on est là pour ne pas refaire les mêmes erreurs, pour qu’on sache ce qui s’est passé avant. »
Lorsqu’on lui demande ce qu’elle a préféré, elle répond sans hésiter :
« J’ai bien aimé regarder les objets des prisonniers. C’est génial de voir qu’ils trouvaient toujours des choses à faire, ils restaient créatifs. Si je pouvais poser une question à un prisonnier, je lui demanderais : Si la guerre n’avait pas eu lieu, qu’est-ce que vous auriez fait ? »

L’exposition est visible jusqu’au 11 mai à la Chapelle des Ursulines, les samedis et dimanches de 15h à 18h, et le vendredi 9 mai de 15h à 18h. Une belle occasion pour les enfants de revenir avec leurs familles et de transmettre à leur tour les récits découverts.

Les permanences seront assurées par des bénévoles des associations patriotiques qui pourront échanger avec le public.

Entrée libre.