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Le harcèlement de rue en hausse

Prévention

« Je marche vite », « je les ignore et continue ma route », « je mets mes écouteurs », « je fais semblant d’appeler quelqu’un »… Ces témoignages sont ceux de jeunes femmes de 13 à 20 ans qui ont été victimes de harcèlement de rue. Ils ont été recueillis lors de l’enquête « Aux filles du temps » menée par l’association LadydeNantes en juin 2021* dans notre département.

Commentaires, interpellations ou comportements intimidants, insistants, humiliants voire menaçants ou violents, le harcèlement de rue englobe un ensemble d’attitudes qui engendrent malaise et peur chez celles qui le vivent. Partout, en zone rurale comme en zone urbaine, nous assistons à une hausse de ce phénomène.

Ce n’est pas toujours le fait de jeunes hommes mais également d’hommes adultes. Selon l’enquête, 79 % des filles ont déjà été victimes de harcèlement de rue par un harceleur adulte. Pour 69 % d’entre-elles, les agressions sont si fréquentes qu’elles ne les comptent plus. Pour se protéger, les femmes ont développé des stratégies comme ne plus sortir la nuit, s’interdire de porter certaines tenues ou ne plus prendre les transports en commun. Elles empruntent des chemins différents, qu’elles jugent plus sécurisés car plus fréquentés. Elles renoncent donc à un ensemble de libertés.

Les violences sexistes, les mots et les actes, le regard de la société et la place de l’homme dans cette dernière participent au sentiment d’insécurité dans l’espace public et grignote sournoisement la liberté de vivre et de penser des femmes. À l’approche de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, nous souhaitons combattre ce harcèlement de rue pour qu’il cesse sur Ancenis-Saint-Géréon

Mireille Loirat, première adjointe.

Pour aller plus loin ou obtenir des conseils si vous êtes victimes ou témoins :

*Enquête Aux filles du temps produite par l’association LadydeNantes réalisée auprès de 694 filles de 13 à 20 ans issues de la Loire-Atlantique et de Vendée.