Métairie de la Guère : histoire d’une reprise agricole unique en Pays d’Ancenis

Depuis plus d’un an, Joseph et Jean-François Biotteau, anciens propriétaires de la ferme laitière de la guère, cherchaient à prendre leur retraite. Soucieuse de préserver les terres agricoles de la commune, la mairie a sollicité le syndicat de la confédération paysanne 44 pour trouver des profils de repreneurs adaptés pour cette ferme d’élevage. C’est ainsi que Rémi LE COZ, fromager de métier et éleveur, et Lucie PASTOR, ouvrière agricole en élevage et vigne, sont venus visiter il y a un an la Métairie. Séduits par les atouts de la ferme, ils se sont positionnés comme repreneurs. « Le fait qu’une mairie s’engage dans le projet de reprise nous a convaincu de nous installer à Ancenis-Saint-Géréon, cela donne du sens à notre engagement » explique Rémi et Lucie, originaires de Picardie et de Seine-et-Marne.

Pour trouver un montage financier qui convienne à tout le monde, la commune a fait appel à la Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural (SAFER) et l’Établissement public foncier de Loire-Atlantique (EPF). Ensemble, ils ont travaillé à trouver des solutions financières pour faciliter cette reprise. « Nous sommes très reconnaissants aux différents acteurs de ce projet pour leur accompagnement. Ils nous ont fourni de précieux conseils. Nous avons été agréablement étonnés de la rapidité de la passation » continue le couple de trentenaire d’ores-et-déjà affiliés au réseau Paysans de Nature, « nous remercions les cédants qui nous ont laissé un outil de production très bien entretenu ». Les repreneurs ont également bénéficié d’un accompagnement de la chambre d’agriculture dans le cadre du parcours CREA (Création ou Reprise d’une Entreprise Agricole).

Le 29 octobre 2024, un an après la première visite, le couple a pu emménager. S’ils sont propriétaires des terres, ils restent encore pour quelques années locataires des bâtiments dont l’EPF a fait l’acquisition. « Cette intervention des acteurs publics a demandé aux différents acteurs de sortir des sentiers battus et d’aller chercher de nouvelles façons de faire. C’est un bel exemple de coopération territoriale qui a permis d’assurer la transmission du siège d’exploitation » se félicite le maire, Rémy Orhon.

Aujourd’hui, Rémi Le Coz et Lucie Pastor poursuivent l’activité laitière dans la continuité des cédants. Leur projet à plus long terme : convertir la ferme en agriculture biologique et concevoir une fromagerie pour transformer une partie du lait.