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Quel avenir pour le château ?

Patrimoine

Le château d’Ancenis est un site remarquable qui regorge d’histoire. Si une partie du site a été rénovée en 2015, la ville s’interroge désormais sur le devenir des autres bâtiments. Doivent-ils être restaurés ? Quel en serait le coût ? Pour quels usages ? Des études viennent d’être lancées.

UN PEU D’HISTOIRE

Le château a été construit au Moyen Âge, en 984. À cette époque, la Bretagne était indépendante. Pour délimiter la frontière de son royaume, elle fait bâtir onze forteresses appelées Marches de Bretagne. Le château d’Ancenis fait partie de cet ensemble. Il a connu de nombreuses transformations jusqu’aux XIXe siècle. En 1837, les héritiers du Duc de Charost vendent le château aux religieuses de Chavagnes-en-Paillers. Elles construisent deux bâtiments scolaires : le premier près des anciennes écuries en 1870, le 2e dans les années 60 sur le site de l’actuel Conseil départemental (construit en 2013). Dans les années 80, l’école du château Jean-Baptiste Eriau déménage. Le bâtiment est en partie occupé par l’école de musique Arpège, qui quitte les lieux au début des années 1990 pour rejoindre l’actuel Relais de poste. En 1986, la ville d’Ancenis devient propriétaire du château. En 2015, le logis Renaissance est restauré. Il accueille désormais les mariages, la galerie Rives de Loire et des expositions temporaires.

UN SITE À PRÉSERVER ET À VALORISER

Le château bénéficie d’un environnement de qualité. Il est fréquenté au quotidien par les promeneurs et accueille des événements culturels. Une partie du châtelet, les deux tours et le logis Marie Fouquet sont classés Monuments historiques. «  Un patrimoine exceptionnel pour la ville, mais malheureusement sous exploité et peu valorisé » commente Fanny Le Jallé, adjointe à la culture et au patrimoine historique. Afin d’évaluer la faisabilité d’une restauration, la ville a missionné Loire Atlantique Développement.

Un diagnostic complet sera réalisé jusqu’à l’été. L’objectif est de connaître l’état du bâtiment du châtelet* en vue de sa réhabilitation. Ces études seront réalisées avec un architecte du patrimoine. Le site se trouvant dans un périmètre de protection de la nature, un travail étroit sera également mené avec un animateur Natura 2000. Les résultats de ces études seront présentés en fin d’année.
Une seconde phase de réflexion sera menée en 2024 pour définir l’usage futur de ce patrimoine avec les modalités d’occupation, d’animation, de gestion… Il en sera de même pour les 1er et 2e étages du logis Renaissance. « Le site pourrait accueillir de nombreuses activités. L’objectif à terme serait de faire du château un vrai levier du développement touristique et du rayonnement de la ville » poursuit Fanny Le Jallé.

*Le bâtiment du châtelet regroupe l’aile du bâtiment anciennement occupé par l’école de musique, l’entrée principale du châtelet dont les tours, la tour de l’éperon, les « jardins du midi » en hauteur, le chemin de ronde, l’ancienne chapelle, le Pavillon Marie Fouquet, les remparts face à la Loire et le bastion.