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© Priscilla Moussie et Maud Cherel

Toutes et tous mobilisés pour l’égalité femmes-hommes !

Solidarité

Au mois de mars, associations et élu·es se mobilisent autour des droits des femmes. Aperçu des initiatives qui permettent à toutes et tous de s’impliquer dans la lutte pour l’égalité entre les femmes et les hommes.

Une marche en rouge pour les droits des femmes

À l’initiative de plusieurs associations et élu·es, une marche est organisée samedi 8 mars, journée internationale des droits de femmes.

« Il nous a semblé nécessaire, en ces temps où les droits des femmes sont encore remis en cause, d’affirmer que les femmes sont les égales des hommes, et que la rue doit être libre d’accès à chacune, sans être harcelée, sifflée ou interpellée » explique Fanny Le Jallé, adjointe à la culture. Un dress code sera de mise pour cette marche où les participants et participantes sont invités à s’habiller en rouge. « Le rouge symbolise la lutte, la colère. En rouge nous disons oui à la liberté de chacune, oui à l’espoir que nos filles aient un égal accès aux droits, aux métiers, aux sorties nocturnes » poursuit l’adjointe. `

La marche partira de la mairie à 11h, en direction de l’Espace Edouard Landrain, avec une pause au jardin de l’Eperon où chaque personne sera invitée à attacher un bout de tissu rouge sur un banc. Les marcheurs et marcheuses sont invités à préparer des chants de circonstance, l’idée étant de déambuler joyeusement dans les rues.

« La commune s’est engagée en faveur de l’égalité en signant dès 2022 la charte européenne pour l’égalité entre les femmes et les hommes. C’est un sujet transversal qui est pris en compte dans toutes nos politiques publiques. En rouge, nous célébrons aussi la joie de l’action collective et la détermination à promouvoir les droits des femmes et à lutter contre les stéréotypes », ajoute Mireille Loirat, première adjointe.

Ce même jour, la salle de la Charbonnière accueillera la Fête du jeu, une occasion de mettre en lumière la place des femmes dans l’univers des jeux, notamment les créatrices de jeux iconiques.

Un temps fort au cinéma les 9 et 10 mars

Le collectif « Les Filles de l’Éden », composé de femmes bénévoles qui proposent des animations autour des femmes au cinéma Eden 3, organise un temps fort  les 9 et 10 mars en lien avec la journée des femmes.

En voici le programme :

Dimanche 9 mars

  • À 14 h 30, projection du film d’animation Olà Frida, sur la jeunesse de Frida Khalo (à partir de 7 ans).
  • À 16 h 30, chorale féminine « la soupape des Ginettes » suivie de O corno, une histoire de femmes, film qui se déroule dans l’Espagne des années 70 où María assiste les femmes qui accouchent ou qui ne veulent pas avoir d’enfant. Cette séance sera suivie d’un échange avec une sage‑femme et une gynécologue.
  • À 20 h 30, Everybody loves Touda, un hymne de révolte bouleversant sur une jeune marocaine rêvant de devenir chanteuse.

Lundi 10 mars

  • À 20 h 30, projection de Mémoire d’un corps brûlant, un portrait touchant et féministe qui explore la libération de la femme sous le joug du patriarcat.

Contact et infos complémentaires sur : www.cinemaeden3.fr

 

Enfin, la médiathèque accueille l’exposition de Laetitia Le Saux « Culotté(e)s » et propose une sélection de livres, films et disques en lien avec les luttes pour les droits des femmes. (Jusqu’au 5 avril, aux heures d’ouverture de la médiathèque).

Parole à des femmes engagées

Elles occupent des postes à responsabilité ou sont investies dans la lutte pour les droits des femmes. Parole à des femmes engagées pour faire avancer l’égalité des genres.

Lieutenant Anne-Sophie Grégoire, cheffe du centre d’incendie et de secours

J’ai baigné dans l’univers des pompiers depuis ma plus tendre enfance. Mon père était sapeur-pompier volontaire et j’ai vécu jusqu’à mes 4 ans dans les logements qui se trouvaient au-dessus de l’ancienne caserne d’Ancenis. Je me suis engagée dès 16 ans en tant que sapeur-pompier volontaire et je suis devenue professionnelle à 20 ans. Cet engagement ne m’a jamais quitté puisque je fêterai mes 40 ans de service cette année.
En tant que femme, je n’ai personnellement jamais eu de difficultés à m’intégrer et me faire respecter dans ce monde plutôt masculin. Aujourd’hui le centre de secours compte dans ses effectifs des sapeurs-pompiers féminins. Que les femmes intéressées n’hésitent pas à se faire connaître. À la caserne, il n’y a aucune distinction entre les genres : les mêmes compétences physiques sont attendues, le même investissement est demandé, les mêmes codes sont inculqués, et il y a une égalité dans les tâches. Les personnes intéressées peuvent prendre contact avec la caserne, au 02 40 83 12 37, je les rencontrerai personnellement.

Chiara Danieli, Dirigeante du groupe Bouhyer

J’ai débuté ma vie professionnelle dans l’industrie automobile en Italie, dans un environnement qui était encore assez masculin. À l’époque, j’ai dû faire preuve de détermination et d’endurance, car il fallait prouver ses capacités pour se faire respecter. J’ai toujours été convaincue de ma valeur au-delà des clichés féminins/masculins, et c’est grâce à ça que j’ai pu avancer. Aujourd’hui, le secteur se féminise, mais des progrès restent à faire. Souvent les jeunes femmes ont tendance à se dévaloriser et à s’autocensurer. Mais il faut croire en soi, ne pas se limiter, viser haut. Chaque année, en tant que présidente de la Fédération Européenne des Fonderies, j’ai l’honneur d’attribuer le Trophée Européen de Femmes de Fonderie qui vise à reconnaître des femmes remarquables dans notre domaine. À la fonderie Bouhyer, nous sommes très sensibles aux candidatures féminines et nous nous efforçons d’aider et de préserver les femmes qui s’engagent dans nos métiers. Les avancées technologiques nous permettent aujourd’hui de soulager les efforts physiques. Nous espérons ainsi attirer les collaborateurs et collaboratrices qui ne se seraient pas engagés dans cette activité.

Morgane Régnier, présidente de l’association Lily Cerise et Cie

Je me suis investie dans la lutte contre les violences intrafamiliales il y a 4 ans en créant l’association Lily Cerise et Cie. Ayant moi-même été victime de violences, c’était avant tout un engagement personnel envers les victimes. Mon objectif était de fournir les outils qui m’ont manqué à l’époque pour m’en sortir. Je me suis formée durant le covid avec les formations en ligne « NousToutes » et j’ai voulu transmettre mes connaissances. C’est une expérience extrêmement enrichissante personnellement. Je rencontre des personnes extraordinaires, j’ai pris confiance en moi, j’ai trouvé un terrain où je me sens en sécurité. C’est également le cas des autres bénévoles qui s’épanouissent, se découvrent des capacités ou des talents. En aidant les autres, on s’aide aussi soi-même ! Peu d’hommes ont intégré notre association mais leur place est essentielle. Ils sont parfois plus déconstruits que nous sur certains sujets et nous ouvrent les yeux. C’est en agissant ensemble que nous pourrons changer la société.

Le collectif « Les filles de l’Éden »

C’est suite à la diffusion du film « Les Suffragettes », drame sur le combat des femmes en Angleterre pour obtenir le droit de vote, que nous avons eu l’idée de créer le collectif Les filles de l’Éden il y a 10 ans. Il nous tenait particulièrement à coeur de mettre en lumière le cinéma au féminin, que ce soit par le biais de réalisatrices ou de destins de femmes, et surtout de sensibiliser notre public aux droits des femmes. Nous organisons deux grands événements dans l’année : en mars avec une sélection de films sur des portraits de femmes exceptionnelles ou qui questionnent l’égalité femmes-hommes, et en novembre avec une programmation dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes. Si nous avons un public conquis et fidèle depuis le début, nous constatons que nous captons de nouveaux spectateurs et spectatrices à chaque événement. Il reste encore un long chemin à parcourir pour faire évoluer cette cause. Dans différents pays, les droits des femmes régressent, notre engagement n’en reste plus que nécessaire.