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Une convention pour éviter la déscolarisation

Éducation

Qui dit bêtise, dit sanction. Après le lycée Joubert-Maillard en mars 2023, le service jeunesse de la ville d’Ancenis-Saint-Géréon vient de signer une nouvelle convention pour organiser des mesures de responsabilisation avec le collège René-Guy Cadou. Présentation de ce dispositif innovant.

La mesure de responsabilisation est prononcée suite à une sanction disciplinaire. Elle permet à l’adolescent de prendre conscience de ses débordements et de trouver une issue positive à des situations inacceptables dans le cadre scolaire.
Elle permet également d’éviter une déscolarisation même temporaire de l’enfant.
« Nous avons utilisé ce dispositif à deux reprises avec des jeunes qui n’avaient pas respecté le règlement intérieur », explique Sonia Prodhomme, responsable du service jeunesse. « La procédure est la même à chaque fois : le lycée nous contacte, nous expose la situation, nous acceptons ou pas de prendre en charge le jeune. Si c’est le cas, nous désignons un accompagnateur. »

D’autres partenaires sont signataires de ces conventions qui permettent d’accueillir les adolescents dans différentes structures.
L’objectif étant que la mesure soit en cohérence avec la bêtise. L’accord parental est bien sûr indispensable. « La dernière fois, le lycéen a pu découvrir une association caritative, rencontrer les bénévoles et participer à une distribution alimentaire » continue Sonia. L’accompagnateur, dans le cas présent un animateur jeunesse, reste avec l’adolescent durant toute sa mission. « Cela lui permet d’échanger et de prendre conscience de ses actes. De notre côté, nous créons du lien avec lui, et l’animateur peut devenir une personne-ressource dans son parcours. »

Ce dispositif quasi unique en Loire-Atlantique constitue un bon complément aux mesures mise en place depuis 2 ans dans les écoles primaires publiques de la commune : une fiche de réflexion remplie avec l’enfant qui permet de mesurer l’évolution de son comportement et faire des points d’étape  avec la famille en présence de l’enfant. « Le jeune n’est pas mis de côté, mais il devient acteur de son parcours, il peut réfléchir à ses actes. On est là pour l’accompagner sur l’attitude attendue dans un  accueil collectif » développe Myriam Rialet, adjointe aux affaires scolaires. « Du primaire au lycée, la ville reste attentive au respect du cadre scolaire, périscolaire et extrascolaire. Nous impliquons tous les partenaires pour que les jeunes puissent  trouver des adultes référents facilement avec qui échanger » complète André-Jean Vieau, adjoint à la jeunesse.