Mots des élus de la minorité

Patrimoine : quelle stratégie face aux restrictions budgétaires ?

La gestion du patrimoine devient un défi majeur pour les collectivités. La réduction des finances publiques oblige à repenser les priorités. Plus qu’un témoin du passé, le patrimoine, qu’il soit « majeur » ou « vernaculaire », est un levier de dynamisme de notre territoire, il contribue à la valorisation du centre-ville et à son attractivité. À ce jour, des projets ont été engagés par la majorité : un parcours patrimonial et la scénographie d’une exposition dans le logis Renaissance, des études sur le châtelet et les bâtiments non restaurés du château, les premiers diagnostics sur l’ancien Relais de Poste.

Face aux investissements colossaux que requièrent ces édifices, il est impératif d’avoir une vraie stratégie patrimoniale : diversifier les sources de financement (subventions publiques, partenaires privés, mécénat, etc.) et envisager de se séparer de certains biens. Le patrimoine doit être intégré dans le tissu vivant de la ville : c’est primordial. Trop souvent, les projets
des communes se trouvent réduits par les architectes des Bâtiments de France privilégiant une approche conservatrice et déconnectée des réalités financières. Ces derniers sont  souvent plus intéressés par la préservation d’un « écrin doré » que par l’ouverture à de nouveaux usages des bâtiments.

Le patrimoine est l’affaire de tous. L’innovation par la numérisation 3D pourrait permettre de garder la trace historique tout en séduisant les nouvelles générations : pourquoi ne pas envisager un projet ludique et interactif pour faire découvrir l’histoire de notre ville de manière immersive ?
En intégrant le patrimoine dans ses projets, notre ville pourra non seulement préserver son identité, mais aussi se projeter vers l’avenir

Cécile Bernardoni, Olivier Binet, Camille Fresneau, Séverine Lenoble et Sarah Rousseau

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