Mot du maire

Edito publié dans le bulletin municipal d’avril 2025

Une ville aux finances saines

À l’occasion du vote du budget, je souhaitais profiter de cet édito pour faire un peu de pédagogie sur les comptes publics et pour rétablir quelques vérités.

Depuis des mois, un mauvais procès est fait aux collectivités locales sur la gestion de leurs comptes publics. Le poids de la dette des collectivités locales dans l’économie nationale représente seulement 9 % de la dette publique, une part faible.

Non, les collectivités ne sont pas responsables des 1000 milliards de dettes supplémentaires depuis 2017. Elles n’ont pas le droit de voter des budgets déficitaires. Une règle d’or les oblige à rembourser leur dette à partir d’une recette propre et non pas par l’emprunt, contrairement à l’État.

Dans les années à venir, nous allons être confrontés à de fortes turbulences financières dont nous ne mesurons pas encore toutes les conséquences sur la cohésion de notre société et sur l’économie locale.

À Ancenis-Saint-Géréon, nous avons une embarcation solide pour naviguer dans une mer agitée. Grâce au désendettement de la ville engagé depuis plusieurs années, notre dette est pratiquement épongée. Nous gardons le cap en mettant toute notre énergie pour le développement de notre commune. Nous avons fait le choix cette année encore de maintenir le niveau de subventions aux associations locales. Nous tenons également notre promesse de ne pas augmenter les impôts.

Grâce au travail des élus et des services, nous trouvons des pistes d’économies qui ne se font ni au détriment de la population ni de la qualité du service public. Nos actions en faveur de l’adaptation aux changements climatiques continueront à être au cœur de nos préoccupations tout comme le renforcement de l’offre de logements pour tous.
À cette ambition, s’ajoute l’urgence d’intervenir sur un patrimoine particulièrement dégradé par manque d’entretien depuis plusieurs années, essentiellement sur la voirie et les bâtiments municipaux. Les moyens
financiers à consacrer annuellement dans les prochains exercices seront très conséquents.

La médiocrité du débat politique actuel ne rassure pas. La brutalité des décisions n’apporte pas de bonnes réponses. Les décisions autoritaires n’ont jamais construit une société solidaire. Tant au niveau national que local, nos institutions doivent être capables de travailler ensemble pour le bien commun, pour la continuité du service public et pour proposer une vision du territoire qui garantisse un développement équilibré et responsable.

Maire d’Ancenis-Saint-Géréon
Vice-président du département de Loire-Atlantique